Pour illustrer mes propos d'hier au sujet des rosiers gelés voici la photo de Ghislaine de Féligonde, dans la gamelle à patate pour les cochons. C'est le premier rosier que j'ai taillé lundi, la photo a été prise hier. J'ai laissé une partie des tiges noires, 3 jours après elles ne montrent toujours pas la moindre feuillette.
Il ne lui reste qu'une seule tige verte au fond, pas bien belle. Dans un premier temps il ne me reste qu'à éliminer la quasi totalité de ce qui reste et aller mettre un cierge à Saint Fiacre en croisant très fort les doigts.
Son frère, ou plutôt sa soeur puisqu'il s'agit toujours de Ghislaine de Féligonde, taillé le même jour mais planté en pleine terre et à l'abri d'un muret présente, 4 jours après la taille de très jolis boutons en train d'éclore.
Malheureusement, dans le talus, de nombreux rosiers présentent une forte proportion de tiges mortes et voilà ce qu'il en reste après élimination de ces dernières.
L'espoir fait vivre dit on, dans le cas de mes rosiers cette année il m'en faudra une bonne dose.
Pour une fois que les courriels publicitaires qui envahissent ma boite m'apportent quelque chose d'intéressant, je partage avec vous cette très instructive vidéo sur la taille des rosiers.
On avait eu l'été en avril, l'automne en août et nous voila au printemps en novembre. Témoin ce rosier, fruit d'un vol de bouture par dessus le mur du jardin de Morsang. Et comme "bien mal acquis ne profite jamais" (et où t'as vu ça, toi ? J'en connais qui en profite largement et au vu et au su de tout le monde en plus !)
1 ce n'est pas celui que je voulais piquer
2 il ne sent rien
3 il est toujours malade
4 il n'est pas remontant
Et c'est sur ce dernier point que j'insiste parce qu'il est en train de refleurir.
Achetés ensemble pour étoffer ma haie, ils tiennent leurs promesses. Énormes bouquets de petites fleurs au bout de longues tiges souples. Plus on coupe les fleurs fanées plus ils grandissent et refleurissent. Leur seule différence c'est leur couleur. Deux grands artistes assurément !
J'étais très mauvaise langue. Ils ont enfin fleuri ensemble. J'ai quand même triché un peu en rabattant la grande tige de gold cottage pour la rapprocher des 2 petites roses de rhapsody in blue. Quelques pétales ont été perdus dans l'affaire mais je devais absolument rétablir leurs réputations.
Vous connaissez le mauvais esprit de certaines plantes de mon jardin qui font rien qu'à me contrarier.
En voilà 2 que j'ai achetés, par le prospectus allechée, chez Villaverde pour ne pas les nommer. Ils étaient présentés, mariant leurs fleurs, violet soutenu pour l'un, jaune soutenu pour l'autre. Un bien joli mélange.
Oui mais voilà, dans mon jardin, ils fleurissent bien 2 ou 3 fois dans la saison mais jamais en même temps.
Alors j'en suis réduite à tricher pour vous les montrer côte à côte.
Pourtant regardez moi ces tiges, une tige = un bouquet. Quel plaisir ce serait s'ils fleurissaient en même temps.
En voilà un qui se plait énormément au jardin. Belle couleur orangée, parfumé, et, comme il semble vouloir pousser en hauteur, il masquera les orties du pré voisin.
Nous avons une longue histoire ensemble. Peut être pas loin de 30 ans. Acheté à Krouf, à une époque (et ça n'a du reste guère changé) où j'achetais mes rosiers en fonction de la photo sur l'emballage. Emballage bien sûr jeté sans noter son nom, à l'époque je n'échangeais pas encore plantes et informations avec d'autres et je m'en fichais totalement.
Planté près de la porte d'entrée, il grimpait sur la cloture du jardin nous isolant de la rue. Plusieurs fois malade il a été rabattu drastiquement et, chaque fois, est reparti de plus belle.
Lorsque nous sommes arrivés à Mercueil, j'ai tenté de le bouturer, sans succès. J'ai alors essayé le marcottage, ça m'a pris au moins 2 ans mais enfin la tige a eu de belles racines et a pu être transplantée.
Je l'installe donc à l'endroit prévu qui, à l'usage, ne se révèle pas adéquat. Je le déplace. L'année suivante il me fait un rejet à son ancien emplacement. Je l'arrache et le plante ailleurs. L'année suivante : re-belote. J'en suis maintenant à 5 rosiers de ce type disséminés le long des clôtures du jardin plus un en pot qui est sur le balcon des MonGrand dans le 12ème arrondissement de Paris.
J'en avais même planté un sur le talus le long de la route mais comme quelqu'un a cru bon d'y jouer du débroussaillant (et, vu l'état 2 mois après l'intervention, il ne s'agit certainement pas de nos petits produits achetés en jardinerie, faut pas croire ils y a des écolos par ici) il y a crevé avec quelques autres plantes que j'y avais mises. Ça donne vraiment envie d'oeuvrer pour la collectivité !
Et bien vous savez quoi ? Il y a un nouveau rejet à son premier emplacement. Et qui fleurit. En octobre je le mettrai en pot et il fera certainement le bonheur d'un amateur lors du prochain troc plantes.
Depuis hier la gelée blanche a fait son apparition dans le jardin. Les plus fragiles avaient déjà pris la direction du grenier ou de la véranda, seuls les fuschias font grise mine.
Cette petite là s'entête à regarder ce qui se passe dans la véranda, peut être voudrait-elle s'y réchauffer.
Je ne vous dirai pas son nom. L'étiquette portait seulement la mention "rosier grimpant" et une jolie photo. Je n'ai jamais regretté de l'avoir adopté.