En ce moment Pikachu et Jessica Rabbit sont les locataires du château.
Plastique et résine côtoient les ors des plafonds.
J'aurais certainement mieux apprécié l'exposition Murakami dans un lieu plus sobre. Trop sollicités, mes yeux finissent par ne plus rien voir.
Ayant déjà fait la visite l'an dernier nous avons pu nous consacrer exclusivement à ne pas perdre nos cousins slovaques dans la foule des touristes.
Comme chacun sait, la Catherine est une optimiste qui avait prévu un picnic afin de ne pas perdre de temps à se restaurer. Après tout il y a des jardins et des bancs.
En fait nous avons mangés nos sandwichs debout sous ce porche comme des chevaux.
Nous avons prix le petit train pour aller visiter le petit et le grand Trianon
Ce qui nous a évité de trop patauger là dedans
Une terrasse chauffée, et un petit café ont été les bienvenus pour requinquer les touristes
En tout cas, si le soleil n'était pas de sortie, il en restait un peu dans les jardins et il était dans les coeurs.
Les ados braillards et les petits nez mouchus ont eu raison de moi. Je tousse, le fond du nez me démange et j'ai autant d'énergie qu'un escargot entré en hibernation. Même pas encore regardé les photos des vacances, c'est dire.
Pourtant, il va bien falloir que je me secoue. Nous recevons le cousin de Slovaquie et sa compagne pour leur faire visiter Paris. Espérons seulement que notre mois de novembre voudra bien prendre des allures de mois de mai.
Quand les vacances sont là les minutes sont trop courtes. Entre papotages, câlins, gronderies et rires les tâches ménagères indispensables (je dis bien indispensables comme préparer le repas, parce que les autres......) prennent plus de temps qu'à l'ordinaire.
J'ai déjà mes 2 moyens, mes 2 petits et ma grande seront là ce soir. Seul manquera mon grand, à presque 18 ans les copains et copines ont bien plus d'attraits que sa grand-mère et c'est très bien comme ça.
Il fait un temps magnifique, ils vont pouvoir en profiter.
Voilà donc le Calville blanc planté. Il nous a fallu bien du courage. Il faisait gris et un fort vent, glacial de surcroît, soufflait. Comme j'avais oublié mes sabots sous la pluie j'avais en plus les pieds comme des nez de chiens. Mais que ne ferais-je pas pour me régaler dans quelques années de ses pommes.
Un grillage pour le protéger des chevreuils qui tenteraient une incursion dans le jardin (c'est déjà arrivé, ils avaient mangé tous les boutons des rosiers) et surtout du taille bordure qu'Attilachou senior manie avec dextérité et enthousiasme le printemps venu.
Un pommier qui était dans le jardin de ma grand-mère, c'est dire que le souvenir de ses pommes savoureuses ne date pas d'hier.
Difficile de s'en procurer : il est très ancien et rare.
Heureusement, dans le Morvan, nous avons des "croqueurs de pommes" très actifs et une pépinière géniale "les jardins du Morvan" dont les fidèles de Courson et de Beauregard ont certainement déjà admiré le choix de vivaces.
Les premiers ont donc préparé des greffons que les seconds commercialisent pour le plus grand bonheur des amateurs de pommes.
Pour l'instant il a l'aspect d'un grand échalas, un ado en quelque sorte. Son trou est prêt, yapuka. Il devra être entouré de grillage à lapin pour lui éviter d'être victime de la gourmandise des chevreuils. Et bien sûr vous pourrez suivre ici, en temps réel, le roman photo de sa vie.
Depuis hier la gelée blanche a fait son apparition dans le jardin. Les plus fragiles avaient déjà pris la direction du grenier ou de la véranda, seuls les fuschias font grise mine.
Cette petite là s'entête à regarder ce qui se passe dans la véranda, peut être voudrait-elle s'y réchauffer.
Je ne vous dirai pas son nom. L'étiquette portait seulement la mention "rosier grimpant" et une jolie photo. Je n'ai jamais regretté de l'avoir adopté.